5 lauréats sur 37 candidats
Dictée : BUELENS, Erik, Les orgues profanes. Un sourire à la diversité humaine. Tampere (Finlande), Atramenta, 2018, pp. 22-23.
Nom et prénom | Date de naissance | Établissement |
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CHABRILLAT Léa | 30.07.2006 | Athénée royal Jean Absil, 1040 Bruxelles |
de BIOLLEY Victor | 21.03.2008 | Collège Saint-Pierre, 1180 Uccle |
SPIRIDON Sabina Oana | 01.03.2007 | Collège Saint-Michel, 1040 Etterbeek |
STEVINS Patricia | 03.06.2005 | Athénée royal Jean Absil, 1040 Bruxelles |
VANDEPUTTE Antoine | 08.08.2006 | Institut Saint-Jean-Baptiste, 1300 Wavre |
5 lauréats sur 41 candidats
Dictée : BERENBOOM, Alain, Monsieur Optimiste. [Genève Édition, 2013], Collection Poches belges, 2019, pp. 9-10 et 11.
Nom et prénom | Date de naissance | Établissement |
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ARBIB Abdelwadoud | 04.12.2004 | Institut La Vertu |
HAMIDI Fatima-Ezzahrae | 06.04.2003 | Athénée Adolphe Max, 1000 Bruxelles |
KASABIAN Lily | 09.02.2004 | Collège Saint-Michel, 1040 Etterbeek |
LEBOUTTE Pierre | 13.11.2003 | Collège Saint-Michel, 1040 Etterbeek |
VANDESTEENE Maximilien | 02.03.2001 | Collège Sainte-Marie, 7700 Mouscron |
2 lauréats sur 73 candidats
Dictée : BUELENS, Erik, Les orgues profanes. Un sourire à la diversité humaine. Tampere (Finlande), Atramenta, 2018, pp. 151-152.
Nom et prénom | Commune | Profession |
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DESCANS Claudine | 1440 Braine-le-Château | enseignante retraitée |
OBLAK Blagoje | 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France | chercheur (postdoctorant) en physique théorique |
Les doigts effleuraient à présent les boiseries, mémorisaient le contact du vernis rendu très subtilement adhésif par l’humidité de l’air. Tout autour des claviers, de gros boutons blancs, certains proéminents, d’autres enfoncés, avec des inscriptions incompréhensibles en leur centre.
Christophe passa sur le côté des orgues. Le souffle y était plus audible. Il colla l’oreille sur un grand panneau de bois et entendit fonctionner les poumons de cet être puissant, mais paisible, qui ne lui voulait aucun mal.
BUELENS, Erik, Les orgues profanes. Un sourire à la diversité humaine. Tampere (Finlande), Atramenta, 2018, pp. 22-23.
Qui se soucie de la vie de ses parents ? Qui a la curiosité, la force ou simplement l’idée de percer leurs secrets, de violer leur jardin personnel ? Pour un enfant, les parents n’ont pas d’âge, pas d’histoire, pas de passé et surtout pas de mystère. À l’adolescence, on ne s’intéresse qu’à soi. Plus tard, après avoir quitté le nid, on ne les voit plus qu’un dimanche de temps en temps, puis aux fêtes d’anniversaire, à la nouvelle année. Et que reste-t-il de nos parents quand la tentation nous prend enfin d’ouvrir la boîte (ou boite) de Pandore ? Des morceaux d’histoires qui leur ont échappé et qu’on a miraculeusement retenus, on ne sait pourquoi : le nom d’un ancien ami – ou d’un ennemi – à qui ils n’ont jamais pardonné, des rancœurs familiales à l’origine obscure. […]
À la mort de mon père, je ne vivais plus avec mes parents depuis plusieurs années. Après l’enterrement, ma mère a réintégré l’appartement où elle a passé le reste de sa vie sans rien changer à l’ordre des choses. Il ne me serait pas venu à l’idée de toucher à la grande armoire du hall où s’accumulaient leurs papiers.
BERENBOOM, Alain, Monsieur Optimiste. [Genève Édition, 2013], Collection Poches belges, 2019, pp. 9-10 et 11.
L’interprète mentionné sur l’élégant bristol s’appelait… Christophe de Saint-Denis ! Surpris. J’étais très surpris. Un nom d’artiste ? Attribué à mon insu, certes, mais il me plaisait. Que n’évoquait-il qui fût cher à mon cœur ? L’église Saint-Denis, l’accueil d’un gamin désemparé, Joseph que j’aimais tant… Et puis l’orgue, géant placide et bienveillant à la respiration réconfortante… L’adorable madone (ou Madone), jeune femme sympathique que j’aurais voulu avoir pour amie, puisqu’elle ne pouvait être ma maman. Saint-Denis appelait aussi la voix bouleversante de Veronika. Oui, je serais Christophe de Saint-Denis, l’église imaginée et évanescente, ma vraie maison, celle d’un certain Dieu aussi, qui ne cessait de me taquiner à propos de son existence. Je me sentis transporté et murmurai « Merci » (ou « merci »). […]
Le silence s’installait petit à petit dans la nef, comme pour m’inviter à jouer l’apprenti sorcier. Mais je me figeai subitement devant la transcription de l’œuvre de Dukas : la partition et les choix de registres tentaient d’imiter la version orchestrale. En l’interprétant je ne jouerais jamais qu’un ersatz ! De quoi retourner de dépit dans sa tombe le brillant compositeur français. Non, je ne voulais pas passer pour le potache ou l’apprenti. Je serais donc sorcier !
C’était décidé : l’intuition et l’émotion du moment guideraient le choix des timbres et accents, je laisserais tournoyer la magie. Comme pour confirmer la pertinence de ce choix tardif, une force s’empara de moi. Elle ne m’était pas inconnue…
L’œuvre débuta tendue, flûtée (ou flutée), énigmatique.
Une apnée de suspense, maintenue au fil de longues secondes… Et puis là, soudain, quelques premières effronteries pour perturber le calme apparent, comme autant d’inconsciences, d’incompétences de thaumaturge débutant et écervelé.
BUELENS, Erik, Les orgues profanes. Un sourire à la diversité humaine. Tampere (Finlande), Atramenta, 2018, pp. 151-152.